Le VIAGER est un contrat aléatoire portant sur un bien pour lequel un acheteur (appelé le Débirentier) verse au vendeur (appelé le Crédirentier) une rente (appelée rente viagère), durant toute la durée de vie de ce dernier. En vieux français, " viage " signifie " temps de vie " qui est une durée aléatoire.

La vente en viager peut concerner des biens meubles (bijoux, tableaux, capitaux), mais le plus souvent, le viager porte sur un immeuble d'habitation ou un immeuble commercial.

En plus de la rente viagère, le contrat comporte souvent le versement d'un capital appelé "bouquet ".

Le montant du bouquet et le montant de la rente sont calculés en fonction de la valeur vénale du bien, de l'espérance de vie du crédirentier, du taux de rendement supposé du capital investi et selon que le bien est libre ou qu'il est vendu occupé, car souvent, le vendeur se réserve un droit de jouissance jusqu'à sa mort et la vente ne porte que sur la nue propriété. On peut vendre en viager en se réservant un droit de jouissance partiel ou limité dans le temps.

Pour le vendeur (Crédirentier), le viager est une formule qui lui permet de s'assurer d'un revenu régulier jusqu'à la fin de ses jours, alors que s'il conservait la propriété de son bien, il ne pourrait pas profiter du capital financier qu'il représente et qui reviendrait à ses héritiers. C'est donc une formule bien adaptée pour les personnes qui n'ont pas d'héritiers, mais néanmoins, on peut vendre en viager, même en présence d'enfants et d'héritiers.

Pour l'acheteur (Débirentier), c'est un moyen d'échelonner la dépense d'acquisition d'un bien immobilier, sans recourir à un crédit. Mais l'acheteur court le risque de la longévité du vendeur. Ce risque peut être partagé en participant à une SCIIV (société civile d'investissement immobilier en viager) ou totalement éliminé en achetant par un contrat de vente à terme, qui n'est plus un contrat en viager.

Un viager peut être revendu à un tiers qui sera tenu du versement de la rente.